Et si on ralentissait un peu?

Je ne sais pas vous mais moi je passe mon temps à courir après le temps!! Rien d’anormal vous allez me dire, je fais juste comme tout le monde… Mais moi ça ne va plus. À jongler entre mes deux jobs, mes soucis de santé, ma vie perso, gérer l’appart, mes soucis perso… j’ai failli tout envoyer bouler, jeter mon portable dans la Nive, prendre un aller simple pour la Caraïbe et me faire oublier! C’était pas un burn out, plutôt un ras-le-bol général.

Pourquoi une pause?

Ça a commencé doucement… J’avais du mal à me lever le matin, je repoussais l’heure du lever donc plus de yoga ni de méditation le matin. Puis j’ai eu beaucoup de mal à garder mon calme au quotidien, j’étais énervée, irritable. Avec ça, je peinais à trouver le sommeil. Et enfin ma grosse crise d’endométriose de plus de trois semaines (conséquence de ma mauvaise gestion du stress, du sommeil) a juste potentialisé le tout! En gros, je me suis transformée en une bombe à retardement sans savoir quand j’allais exploser… Me rendant compte du chemin plutôt sinueux et dangereux vers lequel je me dirigeais, j’ai pris la décision de faire une pause pendant une semaine: juste moi, toute seule, loin de mon quotidien pour me retrouver, me reconnecter à mon rythme.

L’aventure

Après avoir cherché le lieu idéal pour me retrouver, j’ai décidé de partir une semaine en auberge de jeunesse à Athènes. C’est une capitale que je voulais visiter depuis longtemps. À force d’attendre que l’on se décide à plusieurs, j’avais oublié mon envie de découvrir la Grèce. Mon billet pris et l’auberge réservé, je me suis renseignée sur les excursions possibles, les sites à visiter et je n’ai rien réservé! Mon intuition m’a soufflé de relâcher un peu la pression avant de partir sous peine de voir la cocotte explosée et de partir dans de mauvaises conditions. Les grèves d’Air France ont mis ma patience à rude épreuve mais j’ai pris la chose avec philosophie (au final, le plateau repas n’était pas mauvais!!).

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Mon sac à dos dans la voiture, je laisse la voiture à l’aéroport et je quitte la grisaille toulousaine pour le soleil et la chaleur grecs. Mes soucis restent au sol, moi je m’envole. Déjà, en escale à Paris, je me sens plus légère, comme déconnectée de mon quotidien. Je m’autorise enfin une pause, un jus frais en attendant mon second vol. Arrivée à Athènes, la chaleur me saisie et me détend: ça y est, les vacances sont bien là!!

 

Dans mon sac, j’ai pris mon vieux polaroid, ma go pro pour filmer (j’adore monter mes films de vacances, ça me fait de jolis souvenirs), ma liseuse, le lonely planet et « Le pouvoir du moment présent » d’Eckhart Tolle. Ce livre, je l’ai depuis plus de six mois. Je n’arrive pas à le lire, pas de place pour cette réflexion dans mon quotidien ou alors pas le moment. Un matin, je l’ai mis dans mon sac et je suis partie vadrouiller dans la ville. En fin d’après-midi, j’ai trouvé un coin tranquille pour me poser face à l’Acropole et j’ai commencé à en lire des quelques passages qui m’ont donné à réfléchir. Chaque jour, je découvrais un peu plus ce livre et cette philosophie de vie. Il y a des passages qui m’ont touché, d’autres pas du tout. J’ai pris ce qu’il y avait à prendre.

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En plus de découvrir ce livre, j’ai découvert une ville pleine d’histoire. Une ville qui m’a permis de me recentrer, de retrouver ma place dans ma vie, de me reconnecter à mon rythme, qui m’a laissé évoluer à mon rythme dans ses rues, à travers sa gastronomie. Athènes m’a offert ce qui m’avait manqué depuis longtemps: du temps pour moi et à moi. J’ai dévoré des dakos et des moussakas, je suis tombée sous le charme du vin blanc local (avec modération!), j’ai redécouvert la sensation de faim, j’ai rencontré des personnes très gentilles qui venaient des quatre coins du monde, j’ai pris plaisir à être seule sans ressentir ni solitude ni tristesse. C’était mon moment à moi et je l’ai vécu à fond.

Cette pause a été nécessaire pour me permettre de prendre conscience du rythme effréné dans lequel j’évolue. J’ai pris conscience que communiquer est nécessaire, que ce soit à la maison ou au travail, pour pouvoir avancer sereinement et ne pas tout garder pour moi, que dire non à ce que l’on ne veut pas ou plus, ce n’est pas faire de la peine aux autres mais c’est s’écouter soi-même. 

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Ralentir pour se retrouver

Le bilan de ce ralentissement, de cette déconnection de mon quotidien est plus que positif. Malgré une fin de vacances un peu brusque, je dors mieux, je ne suis pas stressée, je prends le temps quitte à être un petit peu en retard, je souris à nouveau et ce n’est pas forcé, j’ai repris le yoga et la méditation sans forcer. Bref, j’adapte mon quotidien à mon rythme et ça fait du bien. Je prends le temps de prendre le temps!

Ralentir le rythme est parfois nécessaire, sans quoi l’on risque de se perdre en chemin.

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